USA-2/4: l’Intra-Coastal-Way  c’est quoi?

L’ICW pour Intra-Coastal Way est une route alternative à la montée ou la descente de la cote est-américaine pour voiliers ou bateaux à moteur.

En résumé c’est une voie navigable protégée située le long de la côte est des États-Unis. Il s’étend sur plus de 3 000 milles (environ 4 800 kilomètres) depuis la baie de Buzzards dans le Massachusetts jusqu’à la pointe sud de la Floride et se prolonge le long du golfe du Mexique jusqu’à Brownsville, au Texas.

L’ICW a été créé dans le but de faciliter le transport maritime, en offrant une voie sûre et abritée pour les navires, bateaux de plaisance et barges, tout en évitant les eaux tumultueuses de l’océan Atlantique. Le projet a été initié au début du XXe siècle, avec une construction en plusieurs phases par le gouvernement fédéral et les États côtiers.

Le canal est composé d’une combinaison de voies navigables naturelles, de rivières, de baies, de sons, de lagunes et de canaux artificiels. Les parties naturelles sont souvent draguées et entretenues pour assurer une profondeur adéquate et une navigation sûre.

Certaines parties de l’ICW sont gérées par l’US Army Corps of Engineers, tandis que d’autres sont gérées par les États côtiers. Il est important de noter que le chenal de navigation est en constante évolution en raison de facteurs tels que l’érosion côtière, les sédiments et l’ensablement, nécessitant des mises à jour régulières des cartes marines et des aides à la navigation.

Il vous faudra tout de même sortir entre le Delaware et New-York City avec de nombreuses zones de replis entre les deux et seulement 24 heures de navigation du Cap May à la Statue de la Liberté !

Il est long, le chemin, qui va du nord au sud et vice et versa par ce biais.

La navigation de jour permet de comprendre et anticiper les méandres et pièges de cette voie c’est pourquoi elle est à proscrire la nuit… sauf urgence. Même si le décor est bucolique, l’attention est de tous les instants.

Il s’agit surtout de bien rester dans le chenal qui est entretenu et dragué à 12 pieds, mais selon les courants, les vents, certaines zones sont à 7-10 pieds seulement et les berges remontent vites !

Les pont fixes sont à 65 pieds, mais cela peu fluctuer un peu selon la marée (62-64 pieds), il y a en général un indicateur en arrivant dessus. Un seul pont fixe est à 56 pieds en Floride : Julia Tuttle Causeway, il vous faudra surement sortir avant pour (re)rentrer en suivant.

Sauf si vous avez fait le choix de démâter évidemment, ce qui est assez commun pour les canadiens visiblement.

Sur la « route », de nombreuses marinas ou mouillages pour la nuit, sont faciles d’accès.

Tout est répertorié dans l’application Waterway Guide (les éditions papiers sont mises à jour fréquemment) : ponts, dangers, marinas, mouillage etc…

Vous naviguerez sous voiles dans les parties les plus larges, mais vous utiliserez quand même beaucoup le moteur sur cette voie…il faut l’avouer.

C’est clairement une contrainte pour un voilier.

Nous essayons donc un « mix » (à la descente seulement) et avons prévu des étapes ICW et des étapes par l’Atlantique ou par les grandes baies :

  • New-York City  Cap May (Atlantique)
  • Remontée du Delaware (Baie)
  • Passage entre la baie du Delaware et la baie de Chesapeake (ICW où les ponts fixes sont à plus de 100 pieds de hauteur)
  • Descente de Chesapeake (Baie)
  • Norfolk  Beaufort (via ICW si passage sous 65 pieds si non via Cap Hatteras et Cap Lookout par pétole !)
  • Beaufort  Charleston  St-Augustine  Miami   Keys (Atlantique)

N’oubliez pas que vous pouvez remonter jusqu’au Canada depuis New-York City via l’Hudson river et accéder aux grands lacs; le problème restant la descente s’il y en a une vers les tropiques ou bien passer l’hiver en bateau sur le St Laurent… Avec un dériveur en alu peut être…mais pas en NEEL-43 🙂

Nous nous étions renseignés pour remonter jusqu’à Montréal et hiverner le trimaran dans des hangars chauffés en marina pour passer 6 mois dans un chalet…au près de la cheminée à regarder la neige tomber… et redescendre en mai vers les tropiques! Tout à un coût évidemment, puis nous n’avions pas d’affaire d’hiver ou bien trop peur de vivre 6 mois de (très) froid!!!

Mais nous aimons toujours autant faire des plans, des projets qui se réalisent ou pas… on ne pourra jamais tout faire de toutes façons.

« Tout seul je vais vite, ensemble on va loin, quand j’ai fait ma partie je peux passer le témoin »
(Grand Corps Malade)

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