SAFETY: la grosse blessure… à éviter à tout prix!

Se blesser « légèrement » en voilier, au mouillage ou en navigation, reste assez fréquent mais anodin « in fine ».

Les mouvements, les postures, les manoeuvres, les quarts, la fatigue, la houle etc… font que le risque est de fait plus élevé, il faut donc apprendre à faire moins vite, en réfléchissant avant (pas évident pour les fonceurs et fonceuses…) pour éviter les petits pépins.

En revanche il faut définitivement éviter un gros tracas et prendre des mesures adéquates quand des situations à risques se présentent. Nous concernant nous avons eu une seule grosse détonation après 6 mois, laquelle nous a fait revoir notre copie sur ce sujet precisément.

Post-Transat, les corps et les coeurs se détendent… on vient quand même de traverser un océan, nous voilà aux Antilles… le premier pour la plupart des bateaux-copains. Nous étions partis faire des courses avec les enfants pour recevoir des amis le soir en laissant une maman au repos à bord et (tous) les hublots ouverts…

Voyant l’annexe revenir et pris d’un élan de joie pour nous accueillir et prendre les amarres, elle regarde droit devant, accélère pour être sur la jupe arrière avant nous…patatras elle tombe (1m-1,20m) net dans la cale arrière par le hublot complètement ouvert sans que nous le réalisions.

Ne la voyant pas, nous nous amarrons, nous montons à bord avec l’ambiance habituelle (les premiers seront les derniers…ça ne marche pas chez nous…) et nous voyons une tête dépasser de la cale. Jusque-là nous pensons à un cache-cache improvisé… puis un râle s’en suit, le visage semble finalement très pale… elle perd connaissance.

Je comprends alors la chute et sa gravité, demande aux enfants de se mettre dans le carré en prétextant que tout va bien et en les occupant avec le rangement des courses.

Je la tire pour la sortir de la cale arrière bâbord (elle revient à elle brièvement), en regardant ses membres supérieurs: pas de luxation ni de blessure visible; puis ses membres inférieurs arrivent, du sang sur un tibia: la crainte vu la chute d’une fracture ouverte… chevilles, genoux ont l’air « okay » à première vue!

Assise, les jambes légèrement relevées, elle revient à elle puis repart plusieurs fois, elle convulse un peu, mais revient, réagit quand je lui parle fort, la secoue un peu, la pince (j’en profite évidemment). Je lui dis que je vais regarder sa plaie au tibia, elle ne sait pas encore où elle a vraiment mal!

J’essuie doucement je vois quelque chose de blanc sous le sang… l’os? Je fais rouler le tibia sous mon pouce a priori non, pas de brêche, ni de rupture qui laisserait présager une fracture (gros soulagement). Elle s’est blessée contre la paroi en chutant, le tibia a bien cogné, mais c’est solide une maman!

Je la rassure lui dit qu’elle a eu peur mais que tout va bien. Elle reprend ses esprits tout doucement en buvant un fond de bouchon de rhum, les jambes en l’air… (première chose à proximité immédiate… on reste des marins!) pendant 15mns, le temps que les courses soient rangées! Les enfants n’ont pas vraiment eu le temps d’avoir peur mais veulent volontiers commencer les chips prévus pour l’apéritif.

Entre-temps, j’applique alors :

  • de l’huile essentielle de Géranium dōTERRA pour couper le saignement, la plaie de 5-6cm de long n’est pas trop profonde car l’os a « amorti » le choc.
  • le stick Deep-Blue dōTERRA autour de la plaie, le long du tibia, des lombaires, des côtes, du cou (tous les endroits qui ont frottés ou cognés)

Pendant ce temps elle respire directement au flacon, de l’huile essentielle de Copaïba dōTERRA, pour apaiser son angoisse et relâcher les tensions liées au stress et à sa réaction de sécurité.

Tout est bien qui finit bien, elle s’allonge un peu dans le cockpit, je prépare l’apéritif pour les copains, cela permettra « d’amortir sa descente » et de passer une bonne nuit.

La plaie durera plusieurs semaines tout de même, pendant lesquelles elle fera attention au sel… et appliquera de l’huile essentielle de TeaTree dōTERRA, pour favoriser la cicatrisation et en diminuer l’aspect visuel, même si le tibia ce n’est pas une pommette, un nez ou un front!

Sacré expérience tout de même, elle aurait pu se blesser bien plus gravement…

Dès lors nous n’avons plus jamais ouvert les cales en grand (arrière ou pire celles de l’avant ou la chute serait sur 2m… donc extrêmement dangereuse), mais toujours à moitié en utilisant une retenue avec un bout, un mousqueton et la filière ou un chandelier. Impossible ainsi de tomber les deux pieds dedans… plutôt tomber du ciel!

Pour en connaître plus sur les applications des huiles, c’est par ici et par évidemment 🙂

A très vite sur le blog Sail and Surf with the Planet!

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