L’idée de ce billet somme toute…un peu « Réac », m’est venue alors qu’au fil de nos pérégrinations, il ressortait souvent de nos échanges, de nos rencontres (essentiellement avec les « terriens »), que nous avions « du courage »…

Mais de quel courage parle-t-on finalement? Une liste non-exhaustive ressortait de ces conversations:

  • s’occuper de l’instruction des enfants au quotidien… et donc savoir où ils en sont vraiment avec quels outils. L’instruction ne se résume pas à connaitre les tables de multiplication par cœur… Avoir l’outil c’est bien, savoir s’en servir c’est mieux…
  • vivre à côté de nos enfants toute la journée, passer nos repas ensemble, la promiscuité… et donc échanger, les voir grandir, les connaitre, ne pas avoir de sujet tabou…et bien sûr leur dire de se taire parfois quand on veut discuter tous les deux ! Un couple non-soudé, non-aligné ne tiendrait évidemment pas longtemps dans ce contexte!
  • bouger, voyager, visiter « sans cesse »… et donc s’auto-challenger, repousser ses propres limites, grandir, leur montrer que tout est possible à partir du moment où ils décident que c’est impossible.
  • vivre hors du temps, à contre-courant… oui se réapproprier les 24 heures d’une journée à sa guise, MAIS, la logistique quotidienne, course, douche, lessive, confort est beaucoup plus sommaire et peut s’avérer (très) compliquée. Un certain minimalisme est nécessaire, alors à 6 n’en parlons pas, mais cela fait longtemps que nous savons que l’accumulation de jeux ne les rend pas plus heureux… Il faut un minimum certes, mais de la musique, des livres, du temps pour rêver et beaucoup de feuilles blanches pour écrire, dessiner, peindre ou créer !
  • ne pas créer de relations profondes ou des amitiés… Ah bon… et comment cela se mesure ? Nous voyons toujours nos amis d’enfance lors de nos retours ponctuels, nous essayons de toujours créer un moment. Nos vies se re-séparent et nous rencontrons au fil de l’eau et des mouillages d’autres gens formidables, venus d’autres régions, d’autres pays, que nous n’aurions jamais pu rencontrer et avec qui nous échangeons des idées, nous nouons de vrais liens forts, de l’entraide et des retrouvailles.
  • désociabiliser les enfants… effectivement les enfants n’ont pas une cour d’école et une activité péri-scolaire. Est-ce que le fait de sociabiliser est l’action de mettre les enfants à la garderie le matin à 7h30 puis jusqu’à 18h30 le soir ponctué de deux heures de sport par semaine ? Bien sûr ils créeront des liens forts, durables, joueront dans la cour, et c’est très bien, mais est-ce une fin en soi? Nos enfants rencontrent d’autres enfants en voyage, ils jouent, échangent, rient… sans barrière de la langue, testent les limites, se revoient deux, trois semaines plus tard sur un autre mouillage et comme nous, se relatent les visites, le temps passé, la dernière nav’ difficile ou les dauphins rencontrés, ainsi que la dernière leçon pour les plus « scolaires » !
  • être connecté à la météo 3 fois par jour, aux éléments 24/24 – 7/7… Oui c’est un point majeur, c’est une sorte de stress permanent qu’il faut savoir lisser pour ne pas être dans le rouge ! Les deux mamelles : organisation et anticipation (de l’équipage) en sont la clé de voûte pour une sérénité à toute épreuve.
  • travailler finalement… car contre toutes idées reçues, nous ne sommes pas (encore) retraités ! Il y a plusieurs profils: des retraités, des rentiers, des jeunes diplômés en break de quelques mois, des familles en voyage/vacances pour 1 à 3 ans, puis les familles parties sur une durée plus longue ou indéterminées qui doivent donc travailler ! Alors il faut se réinventer autour d’une activité, d’un domaine, trouver un juste milieu dans son quotidien, son équilibre et un espace pour travailler.

Nous avons décidé de soutenir Audrey il y a deux ans dès notre départ de La Rochelle dans son aventure entrepreneuriale avec dōTERRA, quelle coïncidence… et finalement quelle satisfaction aujourd’hui pour toute la famille ! Il nous aura fallu 6 mois pour découvrir doucement les Huiles Essentielles, les applications au quotidien, les problématiques variées (famille, enfants, santé) ; puis un an et demie pour qu’elle deviennent Fondatrice France dōTERRA  après avoir participé aux conventions dōTERRA : USA à Salt Lake City et EUROPE à Turin!

 Vous êtes curieux/se en reconversion ou en recherche d’une activité à distance ou pas … on vous en dit plus ici Vous êtes votre seule limite ! 

A contrario, pour nous, dans le « quotidien terrien », il en faut du courage (nous ne parlons pas ici de notre histoire, mais d’une moyenne, de généralités, et sans jugement:

  • travailler à deux (souvent) pour que la vie soit plus douce 5 semaines par an en moyenne…
  • partir vite le matin avec un bol de chocapxx en pestant « vite…vite » on va être en retard !
  • travailler la plupart du temps avec des horaires imposés, rentrer le soir fatigué voire épuisé en fin de semaine avec la logistique annexe (courses, lessives, dentiste, sport etc….). Le soir apparemment on appelle même ça « le tunnel du soir », sous entendu pas de demi-tour et difficile d’en sortir!
  • juste le temps de diner avec les enfants, un bain, revoir la leçon ? l’exercice ? ou la poésie ?… rapidement et au lit !
  • ne s’occuper des enfants qu’entre deux activités intellectuelles, sportives ou culturelles,  en trouvant vite un temps de qualité avec eux pour être certain de faire bien, de faire assez…
  • ne pas être le moteur de leur instruction… et donc se reposer à 100% sur des personnes certes qualifiées qui ont tout notre respect évidemment, mais dans quelles conditions, dans quel environnement, avec quels objectifs et projets pour les enfants… Quels adultes deviendront-ils?
  • avoir des enfants sociables car invité aux anniversaires ? mais savent-ils encore jouer avec un bout de bois, écouter le vent, lire, s’ennuyer tout simplement plutôt que de jouer à la Pat-Patrouille… ou encore discuter avec des adultes ?
  • avoir des amis, les voir (très) souvent… Ah bon vraiment avec les points cités ci-dessus qui a encore vraiment du temps de qualité pour ses amis!?…

Travail – Famille – Patrie tel était le slogan de Vichy… rien de politique ici évidemment, ni sur l’eau d’ailleurs généralement, où le fonctionnement se résume souvent au fameux « seul maître à bord après dieu » pour parler du Capitaine. Ni droite ni gauche donc mais bien tribord, bâbord !!!

Pour nous c’est Travail : tous les matins, tous ensemble sans « grandes vacances » mais aussi sans transport, sans grève et parfois on randonne, on visite, on navigue même – Famille : 100% du temps mais les enfants doivent comprendre que nous avons besoin de notre temps aussi c’est un équilibre qui selon les jours est plus ou moins facile – Patrie : oui oui oui, nous avons un vrai pavillon de rigueur (n’oublions pas qu’il s’agit d’un bout de France qui flotte!) en plus de notre pavillon noir à bâbord (sacré Soldat Louis pour la référence)… ou de celui de courtoisie à tribord !

Alors, quel courage avons-nous de fuir ? Chaque jour qui passe est l’occasion de reprendre son destin en main… A bon entendeur !

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